Les conférences internationales sont exceptionnelles. c’est une occasion d’échanger, de créer des liens et de comploter avec des professionnel.le.s et des militant.e.s qui luttent pour la santé et les droits sexuels partout dans le monde. Je suis fan et participer à ces évènements me donne de la joie et de l’espoir dans un contexte social, économique et écologique désastreux.
Mais les conférences internationales sont aussi l’apanage d’une minorité privilégiée, ceux et celles qui ont le bon passeport, avec la bonne mention de genre, et assez d’argent pour acheter un billet d’avion.
Même si j’essaie de réduire mon impact lorsque je voyage, je consomme du carburant, réserve des chambres sur Airbnb et utilise Uber pour transporter mes kilos de silicone. Je contribue au changement climatique, aux conditions de travail horribles et au cauchemar urbanistique de « l’économie du partage ». Et même si je considère que je fais partie des « gens gentils », ma simple présence a un impact sur les communautés que je visite. Et ça me gosse. Comment puis-je atténuer l’impact de ma participation à des conférences internationales (autrement qu’en y assistant en ligne) ?
Une solution que j’ai trouvée consiste à faire un don de matériel à la communauté d’accueil de la conférence. Je n’ai pas beaucoup d’argent mais je peux toujours donner de mon temps de travail. J’offre donc toujours un kit qui pourra être utilisé par les personnes qui vivent sur le territoire. Réseau de santé sexuelle des Premières Nations, sex-shop queer qui organise des ateliers pour la communauté, clinique locale de planning familial, j’essaie de trouver quelque chose qui a du sens pour équilibrer tout cela. J’essaie aussi d’être bénévole pour des évènements pour et par les communautés BIPOC LGBTQIA2S +.
Est-ce parfait ? Je ne pense pas, mais c’est la seule solution que j’ai pu trouver avec mes maigres ressources.
Et vous ? Avez-vous eu ces discussions ? Quelles solutions avez-vous mises en œuvre ?
Les commentaires sont fermés.