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Sep 22
journée contraception 2023

Méthodes de contraception – Impression 3D

Le 26 Septembre est la journée mondiale de la contraception

SEX-ED + rend les différentes méthodes contraceptives disponibles gratuitement pour l’impression 3D!

L’impression 3D

L’impression 3D est une technologie incroyable, qui permet d’accéder facilement et à bas prix à du matériel pédagogique. Pensez au clitoris 3D, rendu disponible en 2016, qui a révolutionné notre façon d’animer les activités d’éducation à la sexualité. Depuis ses débuts, le projet SEX-ED + a pour objectif d’utiliser les technologies 3D pour rendre plus de matériel disponible gratuitement. Si l’intention finale est la gratuité, le processus, lui, est assez couteux. Le scan 3D, le travail sur les fichiers numériques, la gestion de projet, sont des métiers spécifiques qui ne s’improvisent pas et qui doivent être rémunérés. Ce qui explique que ça prend du temps. Dans ce cas précis, ça a pris 6ans.

Du fab-lab au grand public

L’idée de rendre disponibles les différentes méthodes contraceptives pour l’impression 3D a germé lors d’une discussion avec une animatrice du Carrefour numérique, à la Cité des sciences de Paris. Proche des milieux de pratique et de leurs besoins, elle a collaboré avec Odile Fillod pour créer la première version du clitoris 3D. Lors de notre rencontre, elle pensait que la prochaine étape devait être les méthodes contraceptives. En effet, les éducateurs et éducatrices à la sexualité ont de la difficulté à se procurer des démos des différentes méthodes. Et expliquer le fonctionnement du stérilet ou de l’implant contraceptif sans avoir de référent visuel pour la taille et la forme est compliqué.

Les étapes de la réalisation

  • Idéation lors d’une rencontre au Carrefour numérique, à la Cité des sciences de Paris (2018)
  • Mise sur pieds du Projet SEX-ED + et consolidation financière jusqu’au dégagement de surplus budgétaires qui permettent de réaliser ce type de projet (2018- présent)
  • Demande de matériel contraceptif à la Clinique des femmes de l’Outaouais (2022)
  • Scan 3D des différentes méthodes chez 3D Preciscan à Granby et travail sur les fichiers 3D (2022)
  • Téléchargement des fichiers, intégration sur une plateforme de partage et communications autour du projet (infolettre, site web et réseaux sociaux) (2023)

La gratuité

Pourquoi visibiliser ces étapes? Afin de permettre à chacun et chacune de réaliser les couts humains et financiers associés à un projet, même si sa finalité est la gratuité. Il y a les déplacements physiques, l’établissement et l’entretien des liens professionnels, la collecte des fonds nécessaires pour payer les différentes personnes qui ont travaillé sur le projet, sa coordination.

Rendre disponible les diverses méthodes de contraception pour l’impression 3D est un petit projet dont le budget s’élève à environ 5000$. Il aurait pu être réalisé en moins d’un mois s’il avait été confié à une personne salariée dans une institution possédant les ressources techniques, humaines et financières nécessaires pour le mener à bien.

Parce que cela n’a pas été le cas, ce petit projet s’est retrouvé à être porté pendant 6 ans par une bénévole qui a étudié les sciences sociales, qui s’y connait peu en technologies numériques et qui le finance en vendant des modèles génitaux fabriqués dans sa cave.

La responsabilité

L’idée n’est pas d’aller se magasiner des tapes dans le dos mais plutôt de tourner le regard vers les institutions et de nous poser collectivement les questions : pourquoi nos universités, nos centres de recherche, ne prennent-ils pas en charge la création du matériel dont nous avons besoin pour travailler en santé sexuelle? Pourquoi ne pas confier ces projets à des personnes salariées, qui ont les compétences pour le faire? Pourquoi les besoins du terrain ne se rendent-ils pas dans nos institutions? Comment décloisonner la recherche et la pratique et se donner les moyens de créer les outils dont nos milieux ont besoin? Pourquoi la majorité du matériel d’éducation à la sexualité est-il fait par des bénévoles/passioné.e.s/enragé.e.s qui en ont assez que ça n’avance pas?

Il faut qu’on fasse remonter nos besoins dans nos institutions, nos milieux de formation, nos ordres professionnels. Il y a tellement de projets en attente, de besoins non comblés, et ça irait tellement plus vite si on se donnait les moyens de le faire comme il faut, dans les bonnes conditions. Les innovations  dans nos milieux de pratique ne peuvent pas reposer uniquement sur les épaules de bénévoles. Il faut nous donner les moyens de nos ambitions et développer des centres de transfert et de création, en lien avec les besoins des milieux de pratique.

Comment obtenir et imprimer les fichiers 3D des méthodes contraceptives?

Attention: il n’est pas possible d’imprimer une méthode contraceptive en 3D.

Ce qu’on propose, ce sont des reproductions qui pourront servir de support pédagogique pendant les activités d’animation en santé sexuelle et reproductive.

Si vous avez besoin de contraception, allez voir votre pharmacie, CLSC, ou la clinique de santé sexuelle la plus proche (pour le Québec, un répertoire est disponible  sur le site web de la FQPN).

1) Téléchargez les fichiers qui vous intéressent.

Les condoms externes et internes étant plus faciles à trouver en pharmacie, ils n’ont pas été scannés.

2) Téléchargez un logiciel qui vous permet de lire le fichier et de le « slicer » avant impression

Tinkerine et Cura par Ultimaker sont deux logiciels gratuits. Il en existe beaucoup d’autres.

3) Enregistrez le fichier « slicé » en extension gcode sur une clef usb ou une carte SD compatible avec l’imprimante 3D que vous allez utiliser

4) Trouvez une imprimante 3D et imprimez.

Il est de plus en plus facile d’avoir accès à une imprimante 3D. Il y en a souvent dans les institutions scolaires, les bibliothèques, les fab-labs, les cafés…Faites une recherche autour de chez vous. Lorsque vous aurez trouvé la machine, les personnes qui s’en occupent seront en mesure de vous aider avec les paramètres d’impression. Passez la prochaine heure à vous émerveiller de la technologie numérique.

5) Contribuez au patrimoine des connaissances

    • en apprenant sans cesse de nouvelles choses
    • en utilisant et diffusant des contenus libres de droits
    • en créditant les makers qui font le travail et le rendent disponible
    • en développant vos propres outils
    • en faisant pression sur vos institutions pour qu’elles créent des outils qui répondent à nos besoins.