A SEX-ED +, comment fait-on pour conjuguer valeurs politiques et gestion d’entreprise?
1- Pas de patron, pas d’employé
Depuis le début, SEX-ED + est un projet solo. Parce que je n’ai pas envie d’avoir de boss, ni d’être boss. Et parce que je n’ai pas les moyens d’offrir des conditions d’emploi décentes, avec un bon salaire et des avantages sociaux à qui que ce soit. L’exploitation se limite donc à moi-même. Quid de la possibilité de créer une coop? Ça a été envisagé, mais pour être honnête, j’apprécie la souplesse du mode solo.
2- Tout est local
De la production qui est faite dans un sous-sol à Montréal aux fournisseurs et prestataires de service, tout est local. Sauf lorsque c’est impossible, comme pour les emballages: le seul fournisseur qui accepte de livrer des boites en petite quantité est une méga multinationale qui finance les mouvements anti-avortement. Ça fait des années que je cherche une alternative, sans succès 🙁
3- Travailler avec du monde syndiqué
SEX-ED + a fait le choix de gérer ses expéditions uniquement avec Poste Canada. Ce n’est peut être pas une entreprise parfaite, mais les employ.é.e.s y sont syndiqué.e.s et ont la possibilité de négocier des conditions de travail plus avantageuses. C’est mieux quand les gens qui livrent nos produits ont des assurances et un fond de retraite, non?
4- Vive la décroissance!
Être solo dans un sous-sol, avec aucune volonté de changer de modèle, ça oblige à penser le développement autrement qu’en terme de multiplication du chiffre d’affaire. Comment rejoindre le public et avoir de l’impact sans produire plus et vendre plus? C’est un défi, mais un défi fascinant à relever, surtout lorsqu’on est entouré de personnes qui aiment penser que d’autres façons de faire sont non seulement possibles, mais nécessaires. Merci à mon C.A. informel!
ET VOUS? COMMENT FAITES-VOUS?
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